Malade
Y’a rien à faire ça va toujours pas comme je le voudrai. J’ai réussi à tenir 4 jours au travail mais hier j’y suis allée 2h et je suis partie. Je retente lundi, avec d’autres horaires.
J’ai demandé au médecin de me prescrire de l’EMDR mais elle a dit qu’après un épisode psychotique qui plus est à forme délirante et schizophrénique n’est pas forcément une bonne idée. En effet : "comment faites-vous pour savoir ce qui est de l’ordre du souvenir de ce qui était irréel ?". Je me suis sentie comprise. En effet, aucune idée. Ca fait une petite semaine que j’imagine que tout était irréel. Pourtant je me souviens de ce qui se passait à l’hôpital, de ce que j’ai ressenti et entendu. C’est trop bizarre. J’ai lu sur internet qu’il y avait 5 attitudes à l’égard de l’épisode psychotique par le patient :
- le désespoir par remise en cause profonde des valeurs personnelles et rupture de la continuité de l’existence,
- l’acceptation enthousiaste de l’événement comme marquant une vie nouvelle,
- le détachement, voire la dénégation, du vécu psychotique,
- la reconstitution du continuum de l’expérience par adhésion aux croyances délirantes,
- et l’intégration de la psychose en tant qu’étape du développement personnel…
Je passe par tout ça en même temps, sauf l’acceptation enthousiaste. Je suis un peu perdue.
Mais ça va beaucoup mieux qu’il y a 5 mois. Je suis encore fragile, mais de jour en jour je gagne en concentration. Qu’est-ce qui s’est passé... ?
Hier c’était chouette, on était dans le jardin avec plusieurs amis au soleil. Maintenant, j’attends surtout le moment où je vais aller me coucher mais je déteste dormir en après-midi. J’ai l’impression de rater ma journée (sauf le dimanche, on a le droit le dimanche allez). Du coup, c’était bien qu’on ait pu être tous ensemble. J’ai vu ma meilleure amie et son fils, ma voisine et son copain, M et O. C’était amicale, comme dans les films. Moi je suis un peu là sans montrer beaucoup d’enthousiasme mais ça me touche quand on est tous ensemble. C’est juste que je m’attriste de ne plus avoir grand chose à partager.